Décider, c’est choisir entre plusieurs solutions susceptibles de résoudre un problème ou une situation, après une délibération individuelle ou collective.
Décider provient du verbe latin « decidere » signifiant « trancher », et plus anciennement de « caedere » signifiant « couper ».
Chaque jour, le manager est confronté à des prises de décision, et sa fonction principale, au-delà de son rôle opérationnel, c'est de décider, de "trancher".
Management.
L’outplacement, un outil de management
Le manager dispose d’un fabuleux outil dans sa relation avec ses collaborateurs : l’outplacement, autrement dit l’accompagnement à la recherche d’un nouvel emploi en cas de rupture du contrat de travail.
Pour le salarié, une mission d’outplacement est une aide très efficace pour rebondir en cas de séparation d'avec son employeur. Il a besoin d’aide psychologique, technique et matérielle pour définir son nouveau projet professionnel et pour identifier les entreprises correspondant à celui-ci. Il a besoin de se faire aider pour rédiger un CV attractif, une lettre de motivation percutante, pour passer les entretiens avec assurance, pour se faire ouvrir des portes…, bref pour se faire recruter plus rapidement que dans le cadre d’une démarche individuelle.
Non à la procrastination et à la précrastination
La procrastination consiste à reporter une tâche à plus tard en dépit des conséquences négatives potentielles. Il s’agit d’un phénomène courant.
La précrastination, c'est le contraire. Elle consiste à s'empresser d'accomplir une tâche, plus vite que nécessaire, même au prix d'un effort supplémentaire ou d'inconvénient.
Il s'agirait d'un phénomène également courant, comme l'affirme une étude publiée dans la revue Psychological Science. C'est ainsi que répondre immédiatement aux mails reçus en interrompant son travail relève plus d'un réflexe compulsif pathologique que d'une technique de gestion maîtrisée...
Le manager et l’arété
En grec ancien, le terme d’arété signifie l'excellence. C'est une notion intimement liée avec le fait de remplir une fonction ou de mener à bien une tâche ; celui qui vit selon l’arété est celui qui réalise son plein potentiel. Dans la culture grecque la plus ancienne, l’arété consiste dans le courage et la force face à l'adversité. Elle représente l’aspiration de tous.
L'homme ou la femme qui réalise l’est une personne qui sait atteindre ses buts, qui fait usage de toutes ses facultés - force, bravoure, esprit, ruse, acuité - pour obtenir des résultats réels.
Êtes-vous un manager proactif ?
Dans l’entreprise, le monde des managers se divise en trois catégories : les conformistes, les attentistes et les proactifs.
Le conformiste se contente de faire le minimum. Il fait ce qu'il faut pour réaliser ses objectifs. Il applique les directives. Il possède bien les procédures et s'en trouve bien. Son mode de pensée est répétitif et il ne parvient pas à se détacher de ce qui marchait bien auparavant. Il se conduit avec ses équipes comme ses anciens N+1 se comportaient avec lui.
La carotte et le bâton, deux outils de management ?
Il est de bon ton de railler la méthode de la carotte et du bâton et aucun manager n’oserait avouer qu’il la pratique.
Pourtant, si l’on se contentait de modifier les mots, le concept resterait d’actualité.
Pour faire progresser un salarié, pour l’aider à réaliser ses objectifs, il faut le motiver. Tout manager sait que les moteurs de motivation sont différents d’un salarié à un autre. Un tel aura besoin de reconnaissance, un autre sera sensible à une récompense financière. Un troisième fera tout pour bénéficier d’une promotion, alors qu’un quatrième se dépassera pour devenir cadre…
La triple légimité du manager
L'autorité correspond au droit de pouvoir commander, d'être obéi. Elle implique les notions de légitimité, de pouvoir, de commandement et d'obéissance.
Mais le mot de commandement est trop lié à l’armée, et l’obéissance rappelle trop notre enfance. Pourtant, dans toute organisation, il faut bien décider, et il faut bien que cette décision soit appliquée, et bien appliquée.
Le manager tire sa légitimité de son statut, de ses compétences et de son charisme.
Résilience et sérendipité au service du management
Vous connaissez l’histoire, plus ou moins légendaire, du jeune commercial travaillant chez IBM qui, après avoir été formé pendant 6 mois, ne conclut pas sa première vente importante.
Au lieu d’être licencié, son manager le conserve, estimant que pour rentabiliser le coût de sa formation, il fallait qu’il prenne leçon de ses erreurs. Et ce jeune ingénieur commercial est devenu l'un des meilleurs vendeurs de la compagnie.
L'erreur est profitable dans la mesure où il y a résilience, à savoir capacité à rebondir après l'échec.
Le manager et le Kairos
Le dieu grec Kairos est incarné en un jeune homme qui n'arbore qu'une touffe de cheveux sur la tête. Quand il passe à notre proximité, trois possibilités s'offrent à nous :
1) on ne le voit pas ;
2) on le voit et on ne fait rien ;
3) au moment où il passe, on tend la main pour saisir sa touffe de cheveux, et on saisit ainsi l'opportunité.
Le Kairos grec a donné en latin opportunitas (opportunité, saisir l'occasion).
Vous l’avez compris, il est question ici de valoriser la relation au temps du manager, de valoriser sa prise de décision.
Traduit en français, Kairos signifie : « Avant l’heure, ce n'est pas l’heure ; après l’heure, ce n'est plus l’heure ».
Traduit en anglais, Kairos est le dieu de l'occasion opportune, du right time, par opposition à Chronos qui est le dieu du time.
La meilleure méthode de management
« Quelle est la meilleure voie spirituelle ? », a-t-on un jour demandé au dalaï-lama.
Réponse du leader tibétain : « Celle qui vous rend meilleur. »
Et si, dans le monde de l’entreprise, il en était ainsi ? Et si la meilleure méthode de management était celle qui vous rend meilleur !
Il serait artificiel d’essayer d’appliquer des recettes créées par un gourou américain ou appliquées par son collègue appartenant au même syndicat que soi.
Manager est un art complexe qui combine communication et négociation, autorité et bienveillance, charisme et humilité.
A la base, la connaissance de soi est indispensable. Qui sommes-nous ? Comment fonctionnons-nous ? Que recherchons-nous ? Quel est notre moteur ?
Le management bienveillant : sujet, verbe, compliment
Travailler en groupe nécessite de surmonter, en permanence, des difficultés relatives aux relations humaines, aux prises de décision, au respect des engagements, des délais, des coûts, de la qualité…
Au-delà des règles connues du management participatif, du management par objectifs et autres concepts développés par les consultants américains, une nouvelle posture managériale émerge : le management bienveillant.
Etre bienveillant, c’est illustrer l’étymologie du mot («vouloir le bien»), c’est chercher ce qu’il y a de positif chez l’autre ou dans la situation présente. C’est se transformer en «orpailleur intellectuel»…
Etre bienveillant, c’est ne pas voir systématiquement le mal dans l’action de l’autre et considérer qu’une erreur est rattrapable si on accorde les moyens pour grandir. C’est freiner la «machine à juger».
L’ambiguïté et la congruence de certains managers
Le manager de proximité est à la base du bon fonctionnement de toute organisation.
Son profil est décrit dans tous les bons manuels de management, et la formation du manager donne lieu à d’innombrables séminaires…
Pourtant, quand on examine attentivement le comportement de ces « moutons à 5 pattes », plusieurs paradoxes apparaissent.
Le manager souhaite être autonome, mais souvent il est soit trop indépendant, soit trop demandeur d’assistance, d’aide, d’encadrement…
Le manager exige du « reporting » de la part de ses équipes mais rechigne à agir de même à l'égard de son N+1.