En grec ancien, le terme d’arété signifie l'excellence. C'est une notion intimement liée avec le fait de remplir une fonction ou de mener à bien une tâche ; celui qui vit selon l’arété est celui qui réalise son plein potentiel. Dans la culture grecque la plus ancienne, l’arété consiste dans le courage et la force face à l'adversité. Elle représente l’aspiration de tous.
L'homme ou la femme qui réalise l’est une personne qui sait atteindre ses buts, qui fait usage de toutes ses facultés – force, bravoure, esprit, ruse, acuité – pour obtenir des résultats réels.
Plusieurs millénaires après, et dans le cadre de l’entreprise, c’est le manager qui réalise l’arété et le fait réaliser à son équipe. En effet, il ne sert à rien de posséder des compétences, encore faut il les mettre en jeu, les utiliser. C’est le propre de l’homme de maximiser son capital de potentiel et de compétences pour agir non seulement le mieux possible mais de manière excellente.
L'excellence est à la fois une valeur absolue et une valeur relative.
C’est une valeur absolue personnelle, d'abord, puisque son évaluation ne se fait qu'en fonction des objectifs que chacun de nous se fixe ou que son manager nous fixe. Ces objectifs sont accompagnés de moyens et l’excellence compare le réalisé avec les moyens mis en œuvre. Si les moyens sont faibles et les résultats élevés, l’excellence est au rendez-vous.
C’est une valeur relative extérieure, ensuite, puisque l'excellence de chacun se mesure surtout par rapport aux autres. Le manager aura beau jeu de comparer les résultats de tous ses co-équipiers.
Quelle posture sera adoptée par le manager devant des résultats forcément différents. Des sanctions ou des encouragements ? Va-t-il s’occuper uniquement des meilleurs ou uniquement des plus faibles ? Il nous semble que le rôle du manager est d’aider la totalité de son équipe à réussir. Le manager maîtrisera pleinement son arété en aidant tous ses collaborateurs à en faire autan.
Florian MANTIONE
Augustin VALERO
Loïc DOUYERE