Reconversion professionnelle : "L’envie ne fait pas tout", pour ce spécialiste des Ressources Humaines

17/04/23  paru dans le L'INDEPENDANT

Un projet de reconversion professionnelle ne s’improvise pas. Il nécessite de réfléchir sur son savoir-faire et ses compétences. Loïc Douyère, directeur associé chez Florian Mantione Institut, un réseau de conseil en ressources humaines explique comment les recruteurs perçoivent les candidats à la reconversion.

Depuis la crise sanitaire, les salariés aspirent à une vie différente de celle d’avant la pandémie : ils recherchent un employeur en accord avec leurs valeurs personnelles, inclusif et attentif à former ses salariés par exemple. À cela s’ajoute le besoin de flexibilité, les souhaits de travail en mode hybride, voire de changer de région.

Certains d’eux font le choix de se reconvertir. "Après la grande démission dans certains secteurs, le phénomène de reconversion n’a jamais été aussi avoué et massif, explique Loïc Douyère, directeur associé chez Florian Mantione Institut. Cela s’explique par de nouvelles attentes des salariés post Covid mais aussi par les dispositifs dédiés à la reconversion professionnelle où l’assurance chômage joue le rôle d’amortisseur pour tester son projet."

Ancien militaire dans la Marine, Loïc Douyère se qualifie lui-même de "reconverti ". "Passer de manager technique avec un intérêt pour les RH à ma fonction actuelle a été anticipé deux à trois ans afin la fin de mon contrat avec l’armée et par une solide formation", explique-t-il.

Un projet de reconversion se prépare

"Je reste prudent sur les rêveurs qui me disent j’ai toujours voulu faire ce métier. Chez certains candidats, il y a une cohérence dans leur projet pour d’autres il faut creuser le sujet en construisant un projet professionnel associé à une formation, en cherchant de la transversalité dans les compétences etc. On ne s’improvise pas nounou parce qu’on est maman, ni éleveur de chèvres parce qu’on aime la nature et les animaux... L’envie ne fait pas tout, poursuit-il. Désormais apparaissent les candidats boomerang, à savoir des candidats débauchés ou ayant fait le choix de se reconvertir, mais qui reviennent après un certain temps dans l’entreprise initiale." 

Le spécialiste en ressources humaines est conscient que "l’entreprise doit s’adapter aux métiers qui disparaissent comme la saisie comptable et ceux apparaissent tel la RSE. Si l’entreprise prend un risque de recruter un reconverti - plus coûteux, manque conscience du poste etc- a contrario, par sa maturité professionnelle un reconverti est capable d’embarquer l’équipe dans un projet comme la RSE par exemple"

Afin de répondre à ces enjeux, Florian Mantione Institut a développé des outils reposant sur l’expérience du cabinet RH notamment "le recrutement par indices, précise Loïc Douyère. Il s’agit de poser des questions au candidat afin de comprendre son projet et identifier les facteurs facilitateur ou bloquant."

Pour valider votre projet de reconversion professionnelle, faites un bilan de compétenceshttps://www.florianmantione.com/carriere/faire-un-bilan/

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