Une entreprise bien organisée possède une bibliothèque de fiches de poste pour que chacun sache ce qu’il a précisément à faire, et pour que l’ensemble des salariés en soit informé.
Le seul danger de cette règle de base d’un bon management réside dans le fait que certains se comportent en exécutants, en bons exécutants certes, mais uniquement en bons exécutants.
Pour que 1+1=3, il faut qu’existe une véritable synergie entre les collaborateurs, que parmi leurs préoccupations principales ils cultivent l’amélioration constante de la manière de travailler ensemble, le perfectionnement des procédures, le raffermissement des règles du jeu...
La direction, consciente de cet état de fait, imagine souvent une “boîte à suggestions”, conçoit une récompense pour les meilleures suggestions adoptées.
Et si la suggestion n’était pas une possibilité mais un devoir ?
Et si la culture de l’entreprise favorisait l’expression de tous, l’émergence d’améliorations ?
L’entreprise devrait inciter à “penser autrement”, à faire preuve de créativité… Ce n’est pas parce que l’on a toujours fait ainsi qu’il faut continuer à faire ainsi. Ce n’est pas parce qu’il y a quelques années, on a essayé de changer, et que cela n’a pas fonctionné, qu’il faut définitivement éliminer cette suggestion…
L’entreprise devrait inciter à oser, à faire preuve d’imagination, d’initiative et de courage, et cela ne peut exister que si le droit à l’erreur fait partie de la culture d’entreprise.
L’entreprise devrait former l’ensemble de ses collaborateurs à la créativité, à l’innovation, au brain storming. Elle devrait considérer que bien faire son travail est insuffisant. Il faut, sans cesse, faire mieux, quitte à tâtonner, quitte à commettre des maladresses, quitte même à se tromper…
Une bonne idée qui n’aboutit pas est préférable à la passivité… Mais pour cela, il faut oser. Nous devons oser. C’est le devoir de suggestion...
Florian MANTIONE