L’homme est tiraillé entre le besoin de l’arbre (enracinement, stabilité, force…) et celui de la pirogue (voyage, liberté, mobilité…).
Jusqu’au moment où il découvre que la pirogue… a été taillée dans un arbre !
Il en va de même avec le manager qui se forme dans son premier emploi, grandit, évolue, se bonifie, jusqu’au moment où, son terrain de jeu devenant trop petit, il éprouve le besoin d’explorer le monde, de se confronter à de nouveaux défis.
La vie professionnelle n’est pas un lac serein, ni même un fleuve tranquille. C’est un parcours où les éléments naturels procurent du piment et des émotions, des satisfactions et des déceptions, des succès et des échecs… La vie, la vraie vie, exige que l’on vive et non survive, que l’on soit proactif et non seulement actif ou réactif.
Mais il faut pour cela avoir un projet professionnel ou, mieux encore, un projet de vie, sinon la pirogue sera sans cesse ballottée au gré des courants…
Sénèque déjà le disait : « Il n’est de bon vent pour celui qui ne sait ni d’où il vient, ni où il va ».
Sont nécessaires de bonnes racines que représentent l’éducation, les valeurs et les études. Ces racines méritent d’être entretenues toute la vie. Un arbre, cela s’arrose ; il faut en prendre soin.
Dans un beau tronc, solide, on peut construire une pirogue, tout autant belle que solide. Et il faut la maîtriser avec, en ligne de mire, un objectif… et s’y tenir.
Soyons le capitaine de notre embarcation, tenons ferme notre cap.
Florian MANTIONE