17/05/22 paru dans le METROPOLITAIN
La crise liée au coronavirus a attisé les revendications salariales, notamment dans les professions de santé où le SMIC est très présent.
De manière générale, l’augmentation du SMIC est un piège qui pousse les salariés à attendre, avec plus ou moins de patience, que leur rémunération augmente. Ils n’ont aucun effort à faire et se contentent de leur travail, sans envisager d’en changer, de progresser.
Faut-il donc travailler plus pour gagner plus ? Faudrait-il réaliser des heures supplémentaires ? Non car travailler plus est une solution à court terme qui s’opère au détriment d’autres activités qui apportent un équilibre nécessaire.
La solution que je propose est tout autre : il ne faut pas travailler plus, mais travailler autrement.
On a eu tort de se contenter de saucissonner l’entreprise en différentes fonctions : le commercial, les achats, les RH, la R & D, la comptabilité…
On aurait intérêt à considérer que chaque poste de travail comporte une part d’exécution, une part d’initiative, une part de management, une part d’organisation, une part de décision…
Ainsi, le travailleur posté devant une machine aurait une très grande part d’exécution et le cadre dirigeant une très grande part de décision dans leur répartition des tâches respectives.
Le SMIC devrait rémunérer, selon moi, la part d’exécution du salarié, qu’il soit débutant ou confirmé, autodidacte ou diplômé…
Et pour faire évoluer le salaire, il serait conseillé au salarié de voir évoluer sa fonction, car le salaire évolue en fonction des responsabilités, quels que soient le diplôme, l’âge ou l’ancienneté. Et cela est particulièrement vrai pour les salariés dans le domaine de la santé. Si de 100% d’exécution, la fonction se décompose en 80% d’exécution et 20% d’organisation, la structure de la rémunération sera différente et augmentera d’autant. Et si demain, cette décomposition fait apparaitre 70% d’exécution, 20% d’exécution et 10% de management, l’augmentation de salaire s’imposerait de facto.
C’est plus facile pour un diplômé que pour un autodidacte, me rétorquerez-vous. C’est vrai ! Mais à quoi sert la formation, si ce n’est à faire progresser les salariés. Grâce à cette conception de la répartition du travail, car c’est de cela qu’il s’agit, une plus grande rotation s’exercerait, qui permettrait une entrée plus aisée pour les postes « simples » et une progression collective pour tous les autres postes.
Ce genre de disposition relève d’une utopie réaliste. Il ne tient qu’à nous de la mettre en œuvre !
Ma solution pour gagner plus est simple : GAGNEZ PLUS EN TRAVAILLANT DIFFEREMENT