Dans l’antiquité grecque, le mystagogue était le prêtre qui initiait aux mystères de la religion.
Dans l’entreprise, on peut considérer que le manager doit jouer le rôle de mystagogue, puisque c’est à lui qu’il appartient d’initier ses collaborateurs, de les faire grandir et de les faire adhérer au projet d’entreprise…
De quelle manière peut-il les aider à grandir ?
Dans notre ouvrage « Le management épiphyte » paru aux Editions EMS, nous détaillons précisément les quatre différentes techniques.
– Faire découvrir ce qu’il faut faire : la maïeutique. Le manager aide ses collaborateurs à grandir en leur posant les bonnes questions. Très souvent, ces collaborateurs détiennent sans s'en rendre compte la solution à leurs difficultés. Le manager les aide donc à les exprimer, à les formaliser, puis les incite à les appliquer en veillant à les accompagner.
– Expliquer ce qu’il faut faire : la pédagogie. Il ne suffit pas de dire pour que le message soit compris. Le manager doit faire preuve de bienveillance, de patience, doit utiliser des mots simples, prendre des images, s’aider de schémas, de tableaux… Comme il s’adresse à des adultes, on parlera d’andragogie et on définira le manager comme un andragogue.
– Réfléchir à plusieurs sur ce qu’il faut faire : la dynamique de groupe. A plusieurs, on comprend mieux, on bénéficie des questions des autres, de leurs maladresses ou de leurs points forts. La solution se trouve plus facilement car 1+1= 3.
– Rappeler ce qu’il faut faire : la répétition. Les fondamentaux doivent être, sans cesse, répétés. Les automatismes viennent avec la répétition. Il faut être intransigeant, ne rien laisser passer.
De la même manière que l’on initie ceux qui sont prêts, mûrs, le manager devra jouer le rôle de support pour les collaborateurs à fort potentiel, ceux qui représentent de belles plantes épiphytes.
Florian MANTIONE