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Dépêche n°81560

Paris, Mardi 10 juillet 2007, 19:38:28
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Domaine : Ressources humaines

Rubriques : RecrutementAnalyse

Une enquête sur les "CV trompeurs"

"61% des candidats interrogés estiment qu'internet incite à tricher [dans la rédaction de son CV] puisque la tromperie est mise sur le compte de l'erreur de saisie." C'est l'une des conclusions apportées par la cinquième étude relative aux "CV trompeurs" et nouveaux comportements liés à internet, réalisée par le Florian Mantione Institut en janvier et février 2007 au moyen d'un millier de réponses à des questionnaires (350 entreprises et 700 candidats) et 150 entretiens (auprès de 50 DRH ou patrons de PME et 100 candidats).

Le CV trompeur est "un CV qui ne reflète pas la réalité, que ce soit dans la forme ou dans le fond, dans le but de présenter un profil en adéquation aux attentes du recruteur en se valorisant ou en se dévalorisant". L'étude réalise ainsi une typologie des "tromperies" qui se sont récemment développées. Concernant les "tromperies par addition", "75% des recruteurs estiment que les candidats exagèrent leurs responsabilités réelles", et 68% pensent que les candidats "surestiment leurs connaissances en langues étrangères". En revanche, 68% des recruteurs supputent que "les candidats mentent rarement ou jamais sur la possession de leurs diplômes". Toutefois, l'achat par internet de "diplômes" se développe.

CONTRÔLES DE VÉRACITÉ

Les "tromperies par omission" forment le second ensemble: si "20% des recruteurs interrogés pensent que les candidats mentent sur leur âge", "64% d'entre eux estiment que les candidats n'indiquent pas les véritables motifs de départ d'une société".

Enfin, les "tromperies par transformation" concernent la situation de famille, la durée réelle des emplois successifs, le poste occupé et les activités extra-professionnelles. Seuls 21% des recruteurs questionnés estiment pourtant que "les candidats changent leur situation de famille".

Les contrôles de véracité des CV existent. Quand le contrôle existe, 78% des recruteurs vérifient "auprès du précédent employeur" contre 42% auprès "des références professionnelles citées". Toutefois, la portée des contrôles reste relative puisque 32% seulement des recruteurs interrogés ont éliminé un candidat suite à une vérification.

L'étude établit par ailleurs un "hit-parade" des trompeurs en tête duquel figurent les "commerciaux" avec 76% concernés par la triche. Viennent ensuite les "techniciens" (35%), et enfin les "administratifs" (28%).

Contact: Florian Mantione Institut, 04 67 65 98 99 direction@florianmantione.com
http://www.florianmantione.com/