Tous les gourous du management vous le diront : pour que l’entreprise fonctionne bien, il importe que tous des salariés soient impliqués, concernés, motivés. Ces mêmes gourous ont créé des systèmes de motivation sophistiqués, ont valorisé le projet d’entreprise en tant qu’objectif collectif à réaliser, ont rendu indispensable la charte des valeurs de l’entreprise en tant qu’outil de cohésion, ont imaginé des systèmes de rémunérations élaborés incluant une part liée au mérite, aux résultats…
Bref, ces gourous ont expliqué que si les salariés avaient le sentiment de travailler autant pour eux que pour leur entreprise, leurs besoins de reconnaissance et de réalisation de soi ainsi assouvis, leurs performances ne pouvaient qu’en être meilleures. En d’autres termes, ils nous expliquaient que l’illusion d’être son propre patron était bon pour l’entreprise… et pour eux par voie de conséquence (ou l’inverse…).
Si cela était vrai, la souffrance au travail diminuerait et le Conseil des prud’hommes perdrait de son actualité. Or, il n’en est rien !